Bye Bye Urgences !
Au revoir les Urgences !
Après George Clooney, Julianna Margulies (au cinéma, depuis le
12 janvier, dans "Sonia Horowitz") va laisser sa bouse
au vestiaire en février. Refusant a passage les... 12 000 000 de
francs que lui offraient les producteurs pour rester 3 ans dans
la série.
L'occasion de prendre enfile temps de vivre.
Télé Star : A moins d'un mois de vos adieux américains à "Urgences", quels sont vos sentiments ?
Julianna Margulies : Je navigue entre tristesse et joie. Joie, car, avec le temps, j'avais fait le tour de mon personnage. Il fallait tourner la page. Tristesse, car "Urgences" était comme ma deuxième famille. C'est incroyable de penser que cela fait déjà 6 ans ! Ces rapports, je ne les avais pas seulement avec les acteur de la série. Les techniciens sont ainsi souvent venus dîner à la maison, et le Dimanche, je fais du yoga avec eux. Je crois que je vais vraiment réaliser ce qui m'arrive lors de la dernière semaine de tournage. "Urgences", c'est le type d'aventure qui n'arrive qu'une fois dans une carrière. Sincèrement, je ne pense pas que j'aurai l'occasion de revivre cela.
Télé Star : Avez-vous longuement hésité avant de prendre cette décision ?
Julianna Margulies : Oui, beaucoup. L'homme qui partage ma vie (l'acteur Ron Eldard qu'elle a rencontré dans des cours d'arts dramatique en 1991) n'a pas arrêté de me dire : "Souviens-toi que les films que tu as vus cette année. Quel personnage féminin arrivait à la cheville de Carol Hathaway ?" Et il avait raison !
Télé Star : Vous a-t-on déjà confondue avec votre personnage ?
Julianna Margulies : Un jour, j'étais à mon club de gym quand, soudain, une fille s'est évanouie. Tout le monde s'est tourné vers moi attendant que je fasse quelque chose. "Hé, les gars ! ai je lancé, je ne suis infirmière qu'à la télé, pas en vrai" !
Télé Star : Depuis que vous incarnez Carol Hathaway, on doit vous accueillir dans les hôpitaux les bras ouverts ?
Julianna Margulies : Quand je visite un hôpital, je finis par tomber malade ! Je suis "antimédicale" au possible ! Je me contente d'aller, tous les 3 mois, donner mon sang. Je fais partie d'un groupe sanguin rare, dont les hôpitaux ont besoin.
Télé Star : Et quelles sont les réactions des infirmières qui vous croisent dans les couloirs ?
Julianna Margulies : Très positives. Elles se disent généralement ravies d'avoir ainsi été mises à l'honneur. La plupart des feuilletons qui se déroulent en milieu médical les relèguent souvent au second plan. Je suis donc très fière d'avoir interprété Carol. Elle symbolise le dévouement et le professionnalisme dont font preuve les infirmières.
Télé Star : Un bonheur d'autant plus grand, sans doute que votre partenaire s'appelait George Clooney...
Julianna Margulies : C'est presque effrayant de dire cela, mais embrasser George était devenu naturel ! On s'est quand même embrassés pendant 5 ans ! Les derniers temps, avant une scène de baiser, on s'exclamait : "Oh là là, on va devoir remettre ça !"
Télé Star : Avoir dans ses bras l'un des hommes les plus sexy du monde, n'a pas nui à votre vie privée ?
Julianna Margulies : Je vis tranquillement avec mon fiancé, à Santa Monica. Ron (il a incarné un temps l'aide soignant Shep qui eut une aventure avec Carol Hathaway) est un garçon très équilibré et nous nous soutenons tous les deux. Nous avons une règle sacrée : ne jamais laisser passer plus de trois semaines sans nous voir. Cela dit, je ne suis pas encore prête pour le mariage ou la maternité. Mais j'espère atteindre bientôt cette maturité.
Télé Star : Comment vivez-vous le fait d'être devenue une star mondialement connue ?
Julianna Margulies : Je me réjouis surtout que les projecteurs ne soient pas en permanence braquée sur moi. Quand je vois ce qui se passe pour George, cette "starisation" qui a envahi sa vie, ces hélicoptères qui tournoient au-dessus de chez lui... moi, ça me ferait craquer !
Télé Star : Et lorsque les sondages vous classent parmi les femmes les plus fascinantes du petit écran...
Julianna Margulies
: Ca me fait rire ! A une époque, j'étais incapable de
sortir avec des garçons. Je me souviens d'un rendez-vous que ma
soeur m'avait organisé. C'était un garçon qui travaillait avec
elle et qui avait un voix extraordinaire au téléphone. Quand il
est venu me chercher, il avait un collier de chien autour du cou
et une espèce de boucle d'oreille accrochée à une chaîne qui
allait de son nez à son oreille !
Imaginez le choc ! Il devait en outre mesurer plus d'1 m 95, ce
qui le rendait encore plus effrayant. Si je l'avais croisé dans
la rue, je crois bien que j'aurais passé mon chemin !
Télé Star : Vous êtes la plus jeune d'une famille de 3 filles et assez passé votre enfance entre Paris, New York et Londres. Un bon souvenir ?
Julianna Margulies : Cela n'avait rien d'une enfance rêvée ! Mon père n'était jamais là et ma mère cherchait sa voie dans la spiritualité. Ils ont fait du mieux qu'ils ont pu, mais ce n'était pas une vie idéale pour un enfant. Ces souvenirs me font réfléchir à deux fois avant de devenir mère. En fait, c'est l'école qui m'a sauvé la vie. Elle m'a offert l'encadrement et les repères dont j'avais besoin.
Télé Star : Dans un récent épisode diffusé en novembre aux États-Unis, vous accouchez de jumelles. Comment s'est déroulé le tournage ?
Julianna Margulies : J'ai vécu les 2 semaines les plus intenses depuis mon arrivée dans la série. Pensez que j'ai accouché 15 heures par jour durant 15 jours ! c'était épuisant !
Télé Star : De quelle manière Carol va-t-elle faire ses adieux ?
Julianna Margulies : Je ne vais pas vous le révéler ! Mais l'idéal serait que Carol retrouve le Dr Ross. C'est ce qu'elle souhaitait et ce qu'espèrent tous les téléspectateurs. Puissent les scénaristes exaucer ces voeux...
Propos recueillis par Franck RAGAINE et Gill PRINGLE